« À la Maison Perrissin-Fabert, tout commence par l’amour : celui de la terre, des animaux, de l’artisanat. C’est un luxe qui se découvre à travers le toucher d’un mohair moelleux, le regard attentionné posé sur nos chèvres, et la beauté naturelle de nos alpages. »
Un troupeau à taille humaine
Eleveur, un métier exercé avec passion au cœur de nos montagnes
Notre cheptel est composé d’environ 80 chèvres angoras et 20 brebis mérinos. Lancée en 2024, notre exploitation grandit chaque année du fait des nouvelles naissances. Notre objectif demeure néanmoins de conserver une taille raisonnable garantissant un suivi de proximité et un rapport privilégié avec notre troupeau.
Le choix de combiner chèvres et brebis nous permet de varier les laines et ainsi les effets de matière dans nos collections. Actuellement en phase d’installation, nous n’excluons pas à l’avenir d’accueillir de nouveaux compagnons laineux. En attendant, pour varier les textures et étoffer nos collections, nous récoltons de la laine chez quelques-uns de nos voisins éleveurs.
L’année est rythmée par le cycle naturel de nos animaux et des saisons. Elle commence par l’hivernage car le froid de nos montagnes nous contraint à rentrer les troupeaux. Pendant cette période, les animaux sont nourris au petit foin de montagne réalisé par un agriculteur local au sein de l’alpage de Solaison (massif du Bargy). Des compléments sont apportés aux chèvres gestantes et en lactation sous forme de luzerne et céréales déshydratés. Aucun ajout de composant de synthèse n’entre dans l’alimentation.
L’agnelage et le cabretage interviennent de janvier à avril. Il s’agit d’une période délicate, qui exige une surveillance renforcée pour garantir la santé des mères et un bon départ aux petits.
Au printemps, le troupeau est prêt à sortir au pâturage. Tout d’abord les brebis et notre bélier, puis les boucs et enfin, plus tardivement, les chèvres et les cabris. Afin de limiter les risques sanitaires pour le troupeau, nous mettons en œuvre le pâturage tournant, impliquant des petites surfaces de pâturage et des rotations courtes.
La diversité naturelle de la flore de montagne offre une ration riche et saine que nous complétons par des minéraux.
A l’automne, vient la période de lutte. Nous privilégions une monte naturelle, dans le respect du cycle de l’animal. Quelques soins ponctuent la saison, comme la taille des onglons ou des pédiluves en cas de nécessité ou à titre préventif.
Les troupeaux sont rentrés avant les premières gelées, selon les années entre octobre et novembre. Puis le cycle recommence…
De la Toison à la Maille
Un filage maîtrisé, de la toison à la bobine.
En janvier et juillet pour les chèvres angoras, en mars pour les brebis mérinos, nous tondons nos animaux avec douceur afin de récolter une laine d’une qualité exceptionnelle. Triées à la main, lavées et séchées, les toisons entament alors leur voyage vers la filature, où elles conserveront toute leur authenticité.

Une approche artisanale : Chaque étape du processus est réalisée avec le plus grand soin, dans une volonté de préserver l’intégrité des fibres. Si notre objectif est de filer directement sur place grâce aux machines réhabilitées par Benoît, nos laines sont actuellement confiées à des artisans français perpétuant des savoir-faire ancestraux.

Le respect des rythmes : La tonte s’effectue en douceur, au moment opportun pour l’animal et la qualité de la fibre.

Des mélanges subtils : Mohair, mérinos, soie… Myriam choisit les fibres et les nuances pour composer des fils uniques, adaptés aux pièces de la collection.

